Graham Greene: Photographs (1 results)

Pas de couverture. - Par l'auteur, s.l. 1980, 22x22cm sur papier Ilford 30x40cm, une feuille. - Grand portrait photographique original en noir et blanc r�alis� par Marc Trivier. Tirage argentique original non sign�, comme la plupart des uvres de Trivier. Pr�cieuse �preuve argentique originale du c�l�bre photographe belge, un des artistes contemporains les plus secrets, qui malgr� un succ�s international pr�coce, a pr�f�r� limiter sa production pour conserver la coh�rence de son uvre. Marc Trivier ne tire pas de nouveaux exemplaires de ses anciens portraits, le papier de tirage qu'il utilisait n'est d'ailleurs plus commercialis�. L'artiste � r�alise lui-m�me ses tirages sur papier baryt� Ilford, consacrant plusieurs jours de travail � chacun, avec une concentration particuli�re pour rendre les blancs, par contraste avec des noirs d'une rare densit�. Un tirage de Marc Trivier ne ressemble � aucun autre. Lorsqu'il accepte de les exposer, il les suspend dans des cadres en inox de sa fabrication, laissant libre cours � la vie du papier. � (Xavier-Gilles, � Marc Trivier et la trag�die de la lumi�re � in Le Monde Libertaire, 2011). Cette � vie du papier � participe de l'uvre au m�me titre que les diverses alt�rations que subissent les photographies lorsqu'elles sont expos�es : � Dans les boites, les tirages gondolent, mais qu'importe : le photographe affectionne ce genre d'accident. � (Claire Guillot, � Les face � face sans �chappatoire du photographe Marc Trivier �, Le Monde, 2011). Marc Trivier a une sensibilit� particuli�re pour l'aspect mat�riel de ses productions. Alors que la photographie rel�ve par essence du multiple, cette intervention de l'artiste dans tout le processus de cr�ation conf�re une aura autographique � ces tirages. Photographies d'artistes, de fous, d'arbres ou d'abattoirs, Marc Trivier aborde tous ces sujets avec un regard aussi pr�cis qu'intense. � Dans sa cosmogonie, chaque chose, chaque �tre, v�g�tal, animal ou humain, m�rite le m�me respect. Car tous sont confront�s � la m�me loi d'airain : la solitude. � (Luc Desbenoit). La beaut� qui �mane de ses photos vient de cette nudit�. Il n'y a ni retouches, ni recadrages. On retrouve dans son uvre le m�me format carr� soulign� par le carr� du n�gatif que Trivier laisse sur ses tirages. Ce cadre pi�ge notre regard dans des photographies o� le fard de la couleur est rejet� pour un noir et blanc incisif. Toute artificialit� ayant disparu nous ne faisons pas face � la mise en sc�ne d'un sujet mais � une pr�sence exacerb�e par la lumi�re irradiante et singuli�re, t�moin d'un instant de vie et non de pose. C'est cette lumi�re, li�e au m�dium photographique, qui unit les s�ries de Marc Trivier : � Les photographies de Marc Trivier �crivent une trag�die de la lumi�re, celle-ci n'accueillant les �tres - hommes, arbres ou b�tes - qu'en les br�lant, avant disparition. � (Xavier-Gilles in Le Monde Libertaire). C'est aussi elle, d�livr�e de tous les artifices, qui donne � ses uvres l'aura qui les rend si pr�sentes. Cette � br�lure � de la lumi�re nous renvoie � un instant r�el, au � �a a �t� � de Barthes (La Chambre Claire, 1980) : � De trente-cinq ans de pratique photographique, d'obsessions, c'est peut-�tre �a qui reste : un mode d'enregistrement singulier de la br�lure de la lumi�re, d�clin� d'une image � l'autre, en une succession de propositions qui se ressemblent et pourtant chacune est aussi singuli�re que la fraction de temps auquel elle renvoie. � (Marc Trivier). � La photographie ne dit qu'une chose : � C'�tait. � On ne fixe que ce qui a �t�. S'il y a une trag�die, elle est l�. � (Marc Trivier) Warhol, Foucault, Beckett, Dubuffet . les plus grands �crivains et artistes ont pos�s pour Trivier. Simultan�ment l'artiste s'int�ressent �galement aux marges de la soci�t�, � ce que les hommes ne veulent pas voir. Il photographie alors les ali�n�s et les abattoirs qu'il place en regard des c�l�brit�s. D�s la fin des ann�es 1980 son uvre est unanimement reconnue.